Les Jardins d’Hippocrate

à l’initiative de l’association biodiversanté

une vision positive proposée par biodiversanté

pour contribuer à répondre aux enjeux du développement durable

au sein des aménagements paysagers et dans les pratiques des établissements de santé.

Repenser notre rapport au vivant implique de repenser les approches, face aux enjeux écologiques, économiques et sociaux actuels et à venir. Moins, mieux et … nécessairement autrement, par des changements transformateurs, une capacité d’atténuation, d’adaptation et de coopération.

L’approche ‘One Health’ (Une Seule Santé) rappelle l’interdépendance des santés humaine, animale et des écosystèmes, et peut-être aussi que la santé des humains ne doit pas se faire au détriment de la santé des autres êtres vivants. La nature a des droits.

La biodiversité, pilier de la vie sur terre et de toute activité, est plus que jamais au cœur des préoccupations, des règlementations et des solutions ; en lien direct avec les autres enjeux écologiques (pollution et changement climatique) et les enjeux sociaux. Transversalité et interdépendance.

La biodiversité est rapidement associée aux jardins (fleurs, ruches…), sa partie la plus visible et palpable de la biodiversité. Ils sont donc une bonne clé d’entrée pour aborder ce vaste sujet dont la dégradation et les conséquences sont moins perceptibles que peut l’être le changement climatique, sujet prédominant, mais tout aussi fondamental.

Un établissement de santé est grandement dépendant de la santé de la biodiversité, également impliqué dans ses impacts. La nature peut être une véritable alliée de l’organisation fonctionnelle et dans les soins. La nature est aussi une patiente malade dont il faut prendre soin.

“Les Jardins d’Hippocrate” est la vision positive de biodiversanté (partie “nature”) pour contribuer à écrire un nouveau récit désirable. Associer Hippocrate marque la volonté d’un retour au source de la médecine.

La vision composée en axes vient servir de guide pour construire un plan d’actions “nature” qui doit venir s’intégrer dans une stratégie plus globale biodiversité (Plusieurs niveaux sont alors identifiables : global/chaine de valeur ; site ; activité).

La biodiversité est source de vie et de santé.

Existe-t-il un lieu plus légitime qu’un établissement de santé pour la préserver et la voir s’épanouir ?

Les bienfaits de la nature reconnus par l’OMS

L’OMS reconnait l’importance considérable des avantages liés aux espaces verts et bleus, ainsi que la nécessité cruciale de soutenir ces espaces pour protéger et promouvoir la santé et le bien-être (revues systématiques, EKLIPSE, 2021).

“Vivre en harmonie avec la nature”

La Stratégie Nationale Biodiversité 2030 traduit l’engagement de la France au titre de la Convention sur la Diversité Biologique. “Vivre en harmonie avec la nature”, son intitulé, reprend celui de la Vision 2050 de l’ONU. Elle a pour objectif de réduire les pressions sur la biodiversité, de protéger et restaurer les écosystèmes (partout où c’est possible) et de susciter des changements en profondeur afin d’inverser la trajectoire du déclin de la biodiversité ; en mobilisant tous les acteurs.

Les jardins ont toujours accompagné les hôpitaux.

Jardins botaniques pour produire des plantes médicinales, nourriciers pour alimenter patients et soignants, jardin pour contribuer aux soins, ou encore des espaces de biodiversité, artistiques …

La relation entre nature et santé est une longue histoire… cliquez ici.

 

 

une approche globale

Le concept “Les Jardins d’Hippocrate” se structure en 4 thématiques en écho aux 3 axes d’une démarche responsable (Économique, Social, Environnemental) + 1 axe sur l’ancrage territorial pour faire ressortir l’importance des relations avec les parties prenantes, dans l’approche et la gouvernance.

4 axes distincts qui nécessitent chacun un plan d’actions distinct, mais avec une porosité et des dépendances. En exemple, l’adaptation au changement climatique du site amène des réflexions sur l’évolution du végétal présent pour assurer sa pérennité tout en étant un environnement favorable à la santé. De même, limiter la pollution des milieux sera in fine bénéfique à l’humain.

Axe environnemental

biodiversité

La biodiversité est un enjeu écologique central et transversal qu’il est essentiel de préserver et de restaurer partout où c’est possible. Certains établissements bénéficiant d’espaces extérieurs de plusieurs dizaines d’hectares sont des acteurs importants.

Intégrer la biodiversité du site dans une dimension territoriale est utile pour créer une continuité écologique, en lien avec les différentes trames et politiques des villes. Les sites sans espaces extérieurs peuvent également intégrer la nature, par des toitures ou murs végétalisés !

Les Jardins d’Hippocrate : L’établissement de santé a mis en place une gestion écologique de ses aménagements paysagers pour préserver et/ou restaurer la biodiversité (pratique respectueuse de l’environnement. accueil de la biodiversité possiblement dans ses projets fonciers. action de renaturation. considération de l’environnement local. expérimentation …) ; également assurer une bonne gestion de l’eau, l’anticipation au changement climatique …

préservation

atténuation

adaptation

régénération

SOCIAL – équipe

La Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) est une priorité absolue des établissements de santé. Le contact à la nature agit favorablement sur les différents axes et leviers d’amélioration. Ce sujet permet de mener des actions différenciantes du quotidien, visibles et bienveillantes avec un retour sur investissement probablement inégalable ! Quelques axes :

La présence de nature dans l’environnement de travail favorise la régulation des émotions et la restauration de l’attention ;

La nature est un sujet fédérateur et transverses. L’ensemble des équipes sont concernées parmi lesquelles il est possible de valoriser le travail des services “annexes” au soin.

La nature offre un nouveau regard sur le soin et des perspectives d’avenir notamment à travers la déploiement de l’hortithérapie synonyme de sens au travail et de montée en compétences.

Le contact à la nature favorise également les comportements pro-environnementaux !

Les Jardins d’Hippocrate : L’établissement de santé s’appuie sur les espaces paysagers et les bienfaits de la nature pour renforcer la QVCT. Les actions portent sur les pratiques managériales, les transformations d’espaces de travail et de repos.

attractivité

montée en compétences

collaboratif

“Prenons soin de nos soignants naturellement”

L’association biodiversanté a été précurseur en organisant dès le début de la période COVID, une opération de générosité pour contribuer à l’apaisement des soignants. cliquez ici.

économique – patient

Cette thématique veut mettre l’accent sur l’hortithérapie (racine latine hortus : jardin) : « l’hortithérapie consiste à utiliser les plantes et le végétal comme médiation thérapeutique sous la direction d’un professionnel formé à cette pratique pour atteindre des objectifs précis adaptés aux besoins du participant ». American Horticultural Therapy Association (AHTA).

L’hortithérapie est reconnue comme étant une intervention non médicamenteuse (INM). (source d’intérêts à la vue de l’impact des médicaments sur l’environnement).

Cette pratique permet d’instaurer une autre relation du soignant avec le soigné qui devient acteur de sa santé. Les bienfaits peuvent être constatés sur les plans moteur, cognitif, psychique et social ; par des biais direct (contact à la nature) ou indirect (échange).

Une approche thérapeutique implique une méthodologie. Attention aux effets de mode qui aboutissent à des espaces non pertinents et aux amalgames soignés-soignants qui peuvent desservir la cause.

Les Jardins d’Hippocrate : L’établissement de santé a mis en place une démarche d’hortithérapie structurée (dès le départ du projet) pour garantir sa pérennité, économiser du temps et de l’argent, appuyée ou portée par la Direction ; partagée avec l’ensemble des parties prenantes ; intégrée dans le parcours de soin global du patient.

le soin autrement

structuré

participatif

Par ailleurs, plus globalement, la nature peut être une véritable alliée de l’organisation fonctionnelle et bénéfique à chaque étape d’un parcours de soin. Voir chapitre “nature en intérieur” (ci-dessous) ou article “Expérience patient“.

Sociétal – ancrage territorial

L’axe “ancrage territorial” est un axe à part qui se distingue des 3 autres thématiques dans lesquels il vient s’imprégner. Il souhaite rappeler l’importance de la relation avec les parties prenantes extérieures dans tout projet qui peuvent faciliter les concrétisations d’actions par des apports financiers, humains… et être sources de nouvelles opportunités.

Les Jardins d’Hippocrate : L’établissement de santé noue des relations fortes et pérennes avec des acteurs locaux autour de projets liés aux aménagements paysagers ou au contact à la nature, sur son initiative ou celui de ses partenaires, dans ou hors les murs. A l’image de la biodiversité, plus votre écosystème est riche, plus il est pérenne.

ancrage

alliance

ouverture

la nature en intérieur

Les soignants et patients en hospitalisation passent la (quasi) totalité de leur temps en intérieur. Ne laissons pas la nature au bas de la porte !

Elle peut être utile sous toutes ses formes et à chaque étape du parcours de soin, pour les patients, le personnel et les visiteurs. en contact direct ou indirect, dans un environnement pris dans sa globalité ou plus ciblé. La nature avantage la qualité de soin perçue par le patient et son niveau de satisfaction générale à l’égard du personnel et de l’établissement. Par ruissellement, la performance économique se voit améliorée.

Ce sujet veut par exemple soulever les sujets de design biophilique, de distraction positive … dont les principes et les bienfaits ont déjà été largement confirmés par des études scientifiques.

Les Jardins d’Hippocrate : L’établissement a considéré l’intégration de nature dans l’environnement physique et/ou dans les pratiques de soins, en intérieur.

Hippocrate et la nature

Hippocrate, (- 467 / – 360 av J.C.) considéré comme le père de la Médecine tient ses enseignements de l’observation de son environnement et de l’étude des plantes. Il a fondé l’école hippocratique qui a révolutionné intellectuellement la médecine en Grèce antique. Il rend la médecine distincte et autonome d’autres domaines de la connaissance comme la théurgie et la philosophie, pour en faire une profession à part entière. La médecine rationnelle privilégiant le scientifique vient alors s’opposer à la médecine religieuse ou magique. Les travaux d’Hippocrate sont centralisés dans 60 chapitres formant le « Corpus Hippocratique ».

TRAITE «DES AIRS, DES EAUX ET DES LIEUX»

Ses observations et ses études autour de l’environnement de l’humain sont précis et utiles. Ramène volontiers au sujet de la santé environnementale … dans un contexte antique !

PLANTES MÉDICINALES

Il est le premier en Occident à dresser une liste de plantes médicinales rattachées à différentes maladies et selon une posologie précise.

Un jardin est une formidable clé d’entrée pour aborder le sujet de la biodiversité qui revêt un périmètre plus large.

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