Hippocrate (-460 av JC ; -367 av JC)

Hippocrate est considéré comme le Père de la médecine moderne. Il a fondé l’école hippocratique qui a révolutionné intellectuellement la médecine en Grèce antique. Il rend la médecine distincte et autonome d’autres domaines de la connaissance, comme la théurgie et la philosophie, pour en faire une profession à part entière. La médecine rationnelle privilégiant le scientifique vient alors s’opposer à la médecine religieuse ou magique. Les travaux d’Hippocrate sont centralisés dans 60 chapitres formant le « Corpus Hippocratique ».

Précepte : « Si nous pouvions donner à chaque individu la bonne quantité de nourriture et d’exercice, par trop peu et pas trop, nous aurions trouvé le moyen le plus sûr pour la santé ».

Hippocrate s’est fortement appuyé sur la nature pour anticiper et connaitre les maladies de ses patients et s’assurer de leur bonne santé. Il a su le premier s’apercevoir de ses bienfaits ou impacts, et prendre en considération l’environnement de vie dans ses diagnostics : qualité de l’air, de l’eau mais également qualité de l’alimentation (« que l’aliment soit ton premier médicament »). Avant ses consultations, il avait pour habitude de se mettre au point le plus haut de la ville pour y observer les éléments naturels.

Le Traité « Des airs, des eaux, des lieux »

Le Traité « Des airs, des eaux, des lieux » recense l’ensemble de ses pensées.

« Hippocrate, dont les ouvrages ont le sceau de l’immortalité, est du nombre de ces génies rares qui ont embrassé la Nature dans tout son ensemble, et qui en ont sondé les profondeurs […] Il rassembla soigneusement, lia, par une chaine de principes féconds, tous les faits indépendants des opinions, qui, se trouvant fondés sur l’expérience et la Nature, sont devenus irrévocablement la base de l’Art de guérir. »

Source : Introduction Version littérale du grec par M Magnan, médecin du Roi (1767).

Ces réflexions sont le prémices des notions actuelles de « médecine holistique » et de « santé environnementale ».